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26 janvier 2009 à 00:00

Mot du Président N°42

La semaine dernière, nous nous sommes faits un devoir d’assister au tirage au sort de la coupe de Guyane de nos jeunes. Nous y sommes allés, non par accident, mais pour témoigner. Nous devons avouer quand même, que nous y sommes allés parce que nous avions flairé l’arnaque.
Cette démarche nous a permis de mesurer l’ampleur du problème de l’organisation de notre football. Nous avons eu en prime une nouvelle démonstration de l’incurie ambiante. Coté organisation, les choses étaient comme nous l’avions imaginé. Dans la salle, se tenaient en même temps trois réunions de trois commissions différentes. La commission des jeunes a été obligée de faire elle-même, en notre présence, les bulletins des tirages au sort, aidée en cela par les rares représentants de clubs présents. Nous pensions que notre Ligue disposait d’un service administratif managé par son Secrétaire Général, dont les compétences devaient lui permettre de gérer donc, de prévoir.
Pour poursuivre sur l’organisation, depuis quelques semaines, nous avons tous constaté qu’au niveau des compétitions de jeunes, il régnait une « pagaille » générale en raison de la sortie de nombreuses modifications des calendriers. A force de tergiversations et de modifications, et de pas de tango, des clubs se retrouvent à jouer l’après midi des dimanches de carnaval, et à ne plus savoir à quel calendrier se conformer et en fait à quel saint se vouer.
Dimanche dernier, doit-on rappeler qu’il s’agit d’un dimanche de carnaval, avec toute l’insécurité routière qui l’accompagne, un plateau débutant (jeunes âgés de 6 et 7 ans), a été programmé à Sinnamary. Il a concerné tous les clubs du littoral. L’échec de cette manifestation était programmé. Avait-on réfléchi aux conditions : réveil des jeunes à 05 h 00 au plus tard. Obligation de prévoir un petit déjeuner. Obligation de prévoir un transport en commun avec les risques dus à la période. Obligation de prévoir une collation d’après tournoi. Lors des prochains échecs tout aussi programmés de nos sélections, nos dirigeants vont encore nous ressortir la vieille rengaine de la nécessité d’un centre technique pour rivaliser avec nos adversaires. Ne dit-on pas, qui peut le plus, peut le moins. Commençons par nous pencher sur les bases d’un football structuré et réfléchissons sérieusement avant de partir dans nos délires. Exigeons que nos jeunes soient bien formés, par des éducateurs bien formés eux aussi. Pour cela, faisons en sorte que les formations d’éducateurs qui ne se tiennent plus depuis deux saisons soient assurées avec l’adhésion du plus grand nombre. Assurons nous que l’organisation des plateaux de jeunes servent à quelque chose. En aval, qu’y a-t-il : un programme des sélections ? Ne nous cachons pas dernière notre petit doigt en lançant des idées irréalisables, pour toujours rejeter la faute sur l’autre en l’occurrence, « les dirigeants de clubs » « les autorités politiques » « les éducateurs ».
Pour revenir au tirage au sort de notre coupe de Guyane en jeunes, nous avons eu confirmation par notre super secrétaire général que, les rencontres allaient effectivement se dérouler dès la fin de la semaine. Nos protestations n’ont pas eu l’air de réveiller les consciences. Nous avons même eu l’impression de troubler l’assistance. On nous a implicitement laissé entendre que nous étions des troublions, nous avons alors proposé de quitter la salle pour laisser l’assistance faire sa sieste. Nous avons l’impression qu’une chape de plomb est tombée sur le football guyanais. Le risque est que notre sport tombe dans la médiocrité et nous craignons que nous arrivions à nous y accoutumer.
Le comportement de notre secrétaire général a été l’illustration vivante de cette médiocrité. En effet, ce personnage dont l’importance ne devrait plus être prouvée dans l’organisation du football, s’est gardé d’avouer qu’il s’agissait d’un oubli coupable. Il lui appartenait de rappeler à la commission, la date du tirage au sort et, mais aussi, de veiller à sa préparation en amont. Pauvre commission, laissée à l’abandon, squelettique, alors qu’elle est celle qui gère le plus grand nombre de compétitions, et quelles compétitions, celles des plus jeunes, donc de l’avenir du football guyanais. Alors que d’autres moins importantes sont si étoffées que, des membres doivent avoir la possibilité de faire une partie de cartes pendant que les autres travaillent.
A notre avis, nous devrions nous poser quelques questions comme celles qui suivent :
- Quelle importance attachent nos dirigeants à la préparation de nos jeunes ?
- Y a-t-il un vrai secrétaire général à la Ligue ?
- N’y aurait-il pas une intention de laisser pourrir la situation pour permettre à quelques uns d’avoir l’illusion d’être indispensables ?
- Ne ferait-on pas payer aux Dirigeants de clubs, la mansuétude dont ils ont fait preuve lors des dernières élections ? Si le message était le suivant, « vous nous avez triomphalement réélus, vous étiez donc satisfaits, vous devrez maintenant nous supporter jusqu’à la fin de notre mandat », ce message serait parfaitement approprié à la situation.

Cette dernière question, et l’hypothèse qui a suivi, nous ont inspiré par l’attitude des uns et des autres, lors de nos protestations. Le désir de nous faire taire, la léthargie de nos dirigeants, nous amène a nous demander pourquoi nos dirigeants restent témoins passifs de la dégringolade générale. Devant cette situation, nous nous sommes, presque excusés d’avoir troublé la sieste du football guyanais.


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