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17 mars 2011 à 15:58

MOT DU PRESIDENT du 17/03/2011

Les évènements qui jalonnent la vie de notre société,  sont rarement le fruit du hasard. Il suffit d’un peu d’honnêteté et de courage pour reconnaitre l’existence de signes avant-coureur, de nature à nous alerter quant à l’existence de danger potentiel. Arrive alors le temps de constater mais, surtout d’analyser et de rechercher les solutions qui devraient permettre à notre sport de faire face.

Il gère au quotidien une multitude de problèmes qui, inévitablement finissent par entamer les meilleures bonnes volontés et hypothéquer son avenir. En fin de course, l’absence de résultats internationaux, indice majeur de la santé d’un sport, révèle à tous, une réalité qui n’échappe pas à beaucoup d’entre nous.

Régulièrement nous en faisons le constat qui fait état de : - l’insuffisance des installations sportives – la mauvaise qualité de beaucoup d’entre elles – l’insuffisance en quantité et en qualité de notre encadrement technique et administratif – l’insuffisance de moyens matériels et financiers. Ce constat fait, il reste à trouver les raisons de toutes ces insuffisances.

Les installations sportives, cet élément si important pour la pratique, échappe entièrement ou presque à notre monde sportif. Il y a bien le FAI de la FFF. Ce fonds était à l’origine destiné à l’amélioration des installations sportives. Mais, celui-ci par dérogation a servi à l’achat de mini bus. Cette dérogation s’est transformée en règle, éclipsant l’objectif premier. Il y a toutefois des raisons qui n’ont pas permis l’utilisation optimum de ce fonds. En effet, toutes les installations utilisées en Guyane sont propriété de collectivités locales. Les projets devraient être élaborés en collaboration avec le propriétaire. Pour cela, il faudrait que ces propriétaires soient véritablement intéressés par le développement et la réussite du sport dans le pays.

Concernant la qualité des installations, elle a une importance primordiale dans la réussite de l’apprentissage du joueur. Comme nous le savons, un jeune qui fait son apprentissage sur de mauvaises surfaces, prend et garde de mauvaises habitudes qui le suivront toutes sa carrière. Dans ces conditions, comment demander à nos joueurs de rivaliser avec des adversaires favorisés par l’utilisation au quotidien, d’équipements nettement meilleurs que ceux dont ils disposent.

 Notre football souffre sûrement de son encadrement technique. Celui-ci a souvent été mis en cause lors de mauvais résultats, (solution de facilité). Nous sommes nous posés la question de savoir si, les conditions d’exercice de leur tache étaient à la hauteur de notre demande ? Les terrains répondent-ils aux normes requises ? Tout sportif qui a évolué ailleurs, espère pouvoir un jour disposer, après ses séances d’entraînement et même après certains matchs, d’un vestiaire et d’une douche.

Nous devons aussi nous interroger sur le contenu de la formation initiale et sur le recyclage de nos cadres techniques.  Nous avons la désagréable impression que ces cadres, sont laissés à l’abandon. Chacun se retrouve seul dans sa petite sphère, au sein de son club, face à ses problèmes ou ses réussites. Le dialogue entre techniciens est quasiment inexistant. Il n’y a pas ou peu de lieux d’échanges. Personnellement, cette situation ne m’étonne pas. En effet, trop souvent dans notre société, des  postes dont le but est de rassembler, sont occupés par des personnes qui n’ont pas ce souci de fédérer, qui font preuve d’égoïsme et même égo centrisme.

L’encadrement administratif est lui aussi en bute à tant de difficultés qu’il se lasse souvent rapidement. En effet j’ai pour habitude de dire qu’être Dirigeant « BENEVOLE » dans notre société, relève du « SACERDOCE ». Il faut que cet encadrement, en dehors des préoccupations de la vie quotidienne, se batte au jour le jour pour obtenir les moyens attendus légitimement par les acteurs du terrain. Il lui faut en plus veiller à l’harmonie entre les diverses parties de la structure, pour en assurer la pérennité.

J’aborderai le problème des carences  en matière de moyens matériels et financiers. Rares sont les clubs qui bénéficient de l’aide de vrais sponsors. En effet le monde économique local est quasiment absent. Il faut dire que lui-même est en bute à de telles difficultés et aux incertitudes du lendemain, qu’il lui est difficile de faire preuve de générosité dans notre direction. Vous vous demandez « alors, pourquoi vers d’autres secteurs et pas le nôtre ? » Tout est question d’image, de visibilité, de représentativité. Notre sport depuis des années a-t-il répondu à ces attentes ? A-t-il dévoilé un plan d’action, des objectifs ? Cette situation est en quelque part, la « QUADRATURE DU CERCLE » qui souvent est le fruit d’une absence déguisée de volonté. Ceux qui voudraient aider demandent des résultats. Ceux-ci ne seront obtenus qu’avec l’apport de nouvelles conditions d’exercice du sport. Ces améliorations ne dépendent pas directement du monde sportif. Ceux qui peuvent apporter ces améliorations demandent au préalable des résultats qui, ne peuvent être obtenus qu’avec cet apport de meilleures conditions.

Je terminerai en évoquant la nomination du nouvel entraîneur de la sélection senior. Seul un cadre technique a fait acte de candidature. Pourquoi un seul ? L’explication est peut être dans ce qui précède. Encore une fois, notre football se contentera du minimum. Il nous reste à espérer que les résultats donneront une meilleure image que celle que véhicule le bénéficiaire de ce choix par défaut. J’ai encore en tête le souvenir d’un autre choix fait, lui aussi par défaut, que nous avons supporté pendant six ans, avec toutes les conséquences connues ou à découvrir.

Cette dernière nomination ne ferait-elle pas partie du plan imaginé par un des « cancers » de notre football ? Cette stratégie serait peut être, de mettre en place une équipe « soumise » et « corvéable à merci », entièrement dévoué au service d’un homme sans autre motivation saine. Si la mise en place de cette équipe à la tête des sélections devait amener des améliorations, le boulet que le football guyanais traîne depuis si longtemps, lui paraîtra peut être moins lourd. Sauf erreur, ce genre de choix ne permet jamais de tendre vers l’excellence légitiment espérée. Si cet espoir reste insatisfait, nous serons encore une fois réduits à accepter la médiocrité des situations non contrôlées, non pensées et ne garantissant pas grand-chose pour un avenir meilleur

A. JUDICK

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