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27 novembre 2011 à 21:00

MOT DU PRESIDENT

Le tour éliminatoire de la coupe de France est l’un de ces instants de football qui, vient régulièrement nous ramener à la réalité.  Nous semblons tous découvrir une situation que nous espérons meilleure. Cette fois encore, tout a été dit, sur le résultat, sur le déroulement de la rencontre. La déception a été évidemment générale. Une fois encore je tenterai d’aller plus loin que le fait divers, je vais me risquer et irai jusqu’à l’analyse, je ne suis surement pas le seul à l’avoir fait.

Cette fois, le football guyanais a été représenté par son champion en titre. La question de sa représentativité ne saurait être contestée. La prestation a déçu. Pourtant je n’incriminerai pas outre mesure notre représentant. Il serait en effet quelque peu facile de lui jeter la pierre. Il n’est pas pour autant question d’exonérer l’US MATOURY et ses joueurs de toutes fautes. L’évaluation de notre football ne peut se faire sur un résultat, surtout dans l’incertitude dans laquelle baigne notre sport. Pour procéder à une bonne analyse faudrait-il avant tout replacer les choses dans leur contexte. Il faudrait remonter un peu dans le temps. Malheureusement le bilan parlerait plus d’une rareté de résultats positifs dans les compétitions extérieures. Ces rares exploits pourraient  prouver que nous en avons les possibilités. Mais aussi qu’il y aurait un quelque chose de nature à empêcher la répétition de ces performances. Ce quelque chose est assurément à trouver dans le domaine, des moyens humains, matériels, financiers.

Un club devient performant dès lors qu’il est mis dans les meilleures conditions pour s’exprimer. Si celles de ce tour de Coupe de France étaient très bonnes, je ne dirai pas de même de ce qui est mis en place en amont des grandes compétitions et même des conditions habituelles de préparation de nos clubs. Nous allons rapidement survoler l’environnement. Il y a l’élément essentiel qui est « L’HOMME ». Cet élément sans lequel rien n’est possible. Chaque club doit être bien pourvu en Dirigeants, en Cadres Techniques et Joueurs de qualité, surtout quand les ambitions tendent à une participation à l’élite.

Notre encadrement qu’il soit technique ou administratif, se doit d’être de plus en plus performant. Un simple exemple pour les administratif, celui des demandes de licences qui requière des connaissances certaines en manipulation de l’outil informatique. Cet encadrement se doit aussi être à la hauteur des problèmes de rapports humains qui inévitablement se présenteront à eux. Les Techniciens doivent se tenir au courant des techniques nouvelles de jeu qui évoluent régulièrement. Cela leurs demande un investissement personnel important, ce qui sous entend une motivation de même importance. Concernant les joueurs, nous devrons reconnaître que leurs dons naturels sont indéniables. Mais ont-ils eu la possibilité de se préparer dès leur plus jeune âge, à l’instar de ce qui se fait dans certains clubs locaux et surtout ailleurs. Sont-ils, comme leurs cadres, mis dans les meilleures conditions de donner le meilleur d’eux même sur le terrain ?

Quand vous aurez réglé tout cela, il vous faudra passer à la prochaine étape qui, elle aussi ne sera pas la moins difficile à régler, celle de la recherche de moyens matériels et financiers. La réussite de l’action précédente dépendait des rapports que les hommes entretenaient entre eux et de leur volonté de s’améliorer. Mais dans celle qui nous occupe, la recherche de moyens matériels et financiers, d’autres acteurs entrent en ligne de compte. La tâche est d’autant plus difficile que cette fois-ci, nous n’aurons pas en face de nous des interlocuteurs dont la première préoccupation est le développement du sport et des jeunes qui le pratique.

La mise à disposition d’installations sportives normales, surtout destinées à la préparation des joueurs est de plus en plus difficile. Le monde du sport ne peut en être tenu pour responsable, la décision d’en construire et leur gestion, ne sont pas de sa responsabilité. Quant aux moyens financiers, en dehors des subventions qui suivent le cours des restrictions budgétaires, le tissus économique guyanais joue trop peu souvent le jeu sauf, quand il s’agit d’un évènementiel qui se déroulera sur quelques jours à grand renfort de publicité et sera couvert par les médias sans exigence de performances des sportifs locaux. En fait ces compétitions sont offertes au « peuple » gratuitement dans le seul but de divertir pendant que l’on demande au football avant tout de rapporter des titres. Nous ne jalouserons pas ce ou ces sports qui ont ce bénéfice car nous resterons fair-play et Guyanais.

Il y a un dernier sujet qui dépend lui par contre de la volonté de notre monde. Souvent pour prendre des décisions importantes, les organismes se référent aux ratios établis par des institutions dont c’est la vocation. Si cela était possible, j’aimerai savoir si avec le nombre de moins de 5000 licenciés, nous pouvons nous payer le luxe de jouer à 12 en DH. Avons-nous actuellement un effectif de 250 joueurs valant cette élite. Ne serait-il  pas plus réaliste de revenir à la tentative éphémère d’une DH à 10 ? Evidemment les avis divergeront surement. Un avis nous manque régulièrement avant ces prises importantes de décidions, celui de la Commission technique de notre Ligue!!!

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