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22 mars 2012 à 16:59

Mot du PRESIDENT GENERAL

Depuis quelque temps Notre petit monde du football est en émoi. En effet, des incidents malheureux se sont déroulés lors d’un match de jeunes. Ces incidents sont indéniablement regrettables. Ils méritent toute notre attention. Cette fois, quelques volontés individuelles, ont permis qu’ils soient médiatisés et surtout que la question de la violence dans le sport soit débattue.

Ce samedi, plusieurs acteurs du football se sont retrouvés dans le studio de la plus écoutée des radios. Devons nous nous en réjouir ? Ou devons nous nous dire que décidément, notre société s’intéresse uniquement aux choses, qui font de l’audience médiatique.

Il est vrai que le sujet mérite que nous nous y arrêtions, que nous y réfléchissions et que nous passions enfin aux décisions. Mais, cette démarche, si elle était menée à bien, ouvrirait sûrement « la boite de pandore ». Elle mènerait à coup sûr le débat, comme l’ont dit certains des intervenants de l’émission, aux problèmes : des infrastructures, des moyens financiers ; à celui du contenu de la formation initiale des cadres,  à celui de leur formation continue, à celui de la formation de nos dirigeants, à celui de l’organisation de nos compétitions, surtout celles des jeunes etc……. L’idée « d’ASSISES » a semble-t-il été émise. Personnellement je ne crois pas beaucoup dans les « grands messes ». Si une partie des décisions à prendre dépend du monde du football, une autre, est du ressort de décideurs  qui soudain deviennent sourds, dès lors que l’on aborde sérieusement ces problèmes.

Quant aux incidents eux-mêmes, j’ai un point de vue qui ira dans un sens quelque peu différent de ce qui se dit depuis quelques temps. Dans les propos entendu ici et là, j’ai perçu une forme de stigmatisation de la Commission de Discipline de la Ligue. Cette commission a fait dans un sens plus qu’elle ne devait. Elle a entendu un maximum de personnes. A mon avis, elle aurait pu s’éviter une perte de temps car, dans ce genre d’affaire, chacun vient défendre les intérêts de son club. Les déclarations sont souvent connues, avant même d’avoir été faites. Il faut reconnaître que notre commission a balbutié sa décision finale. Logiquement, une mesure conservatoire se prend immédiatement après les faits et non après un lapse de temps aussi long. En donnant match à rejouer, elle a donné l’impression de « couper la poire en deux », peut-être en espérant  satisfaire tout le monde. Comme souvent dans ce cas, on déçoit tout le monde, d’où l’appel semble-t-il, formulé par les deux clubs. Quand on lit les attendus et les considérants de la décision, on a l’impression qu’elle a fait preuve de fébrilité. Cette commission a à sa disposition toute une panoplie de textes. Selon les attendues et considérants de la décision, il ressort : que le club recevant  n’a pas assuré la Police du terrain, que l’éducateur du club visiteur a pénètré sur le terrain, sans avoir été autorisé par l’arbitre,  que des joueurs vont jusqu’à frapper cet éducateur. Un grand absent de la décision est, l’éducateur des jeunes qui ont porté des coups. Après un tel constat, la décision devait être claire, donc simple.

Une autre attitude dans cette affaire m’interpelle. Il n’a pas été souligné que toute cette affaire débute par une bagarre entre deux joueurs. Mais aussi que l’un des antagonistes n’est autre que le fils de l’éducateur qui a pénétré sur le terrain. Voilà un homme qui, à un moment donné, est humainement partagé entre l’instinct légitime de « Père » et son engagement « d’éducateur de jeunes ». Si j’en avais le pouvoir, je lui décernerais une médaille pour avoir volé au secours de son fils. Par contre en sa qualité d’éducateur je lui adresserais un blâme, pour avoir par ce geste, oublié le rôle qu’il était sensé avoir sur le bord de la touche. Evidemment sa position n’était pas confortable. Par contre, si lors de ses diverses interventions, il avait reconnu être monté défendre son fils, toujours si j’en avais le pouvoir, je lui décernerais un diplôme d’honneur pour son honnêteté, mais surtout pas celui de l’honnêteté intellectuelle. En effet, quand on monte sur un terrain pour séparer, on ne « ceinture » pas un joueur adverse mais, on s’applique à ramener le calme en priorité dans son camp.

Etre franc vis-à-vis de soit, est le minimum que l’on est en devoir de faire. Combien d ‘entre nous  croyons vraiment dans notre jeunesse ? Combien d’entre nous avons un discours qui est en phase avec nos actes ? Combien d’entre nous croient vraiment et sincèrement dans la formation de nos cadres et de nos jeunes ? Un grand nombre d’autres questions de ce genre pourraient êtres posées. Evidemment, nous ne pourrons pas demander aux acteurs du football de totalement se démarquer de coutumes qui sont désormais, si profondément ancrées dans nos mœurs depuis quelques décennies. En effet le « verbe est roi », même en dépit de la réalité ou de la vérité. La « malhonnêteté intellectuelle » est devenue une règle de vie. Les « promesses » n’engagent que ceux à qui elles s’adressent. Ce contexte serait désespérant s’il ne restait pas parmi nous encore quelques « extra terrestres », qui croient encore en certaines valeurs et qui tiennent à les transmettre aux générations futures, quitte à passer pour des illuminés ou des « empêcheurs de tourner en rond ». Il est vrai que dans ce dernier cas, l’action de ces « empêcheurs de tourner en rond » est salutaire car, elle empêche surement à beaucoup de « tourneur en rond » d’avoir du vertige et des étourdissements qui les feraient inévitablement se retrouver le « postérieur » par terre.

 

Antoine JUDICK

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